LA THÉRAPIE BRÈVE
Elles ont pour objectif de ne pas se perdre dans la recherche des causes des problèmes ou des symptômes, mais plutôt de favoriser le mouvement et de libérer les blocages. Elles se basent sur les compétences et les ressources déjà présentes chez la personne, même dans les situations limitantes. Cette approche novatrice contourne l'analyse causale pour promouvoir un cheminement vers le changement.
L'objectif de cette approche est de réintroduire du mouvement dans les processus cognitivo-comportementaux qui se figent, en prenant en compte les émotions, les sensations et les perceptions. Elle vise à modifier les processus sous-jacents à la symptomatologie présentée par le patient, en activant des mécanismes générateurs qui favoriseront un cercle vertueux de changement.
Les thérapies "brèves" ne promettent pas simplement un traitement éclair, mais plutôt une mobilisation des ressources intrinsèques du patient pour accélérer le processus thérapeutique. Cela nécessite que le praticien reste ouvert tout en évitant l'éclectisme. Une approche pluridisciplinaire et l'utilisation judicieuse de différents outils sont essentiels pour éviter de confiner le patient dans un dogmatisme thérapeutique.
En découvrant une nouvelle solution écologique et appropriée, le patient comprend rétrospectivement le "pourquoi" de la disparition de ses symptômes. La thérapie brève se montre efficace dès les premières séances, mais la durée du travail thérapeutique peut varier en fonction de la capacité d'intégration du changement par le patient et de ses objectifs. Le respect de l'intégrité et du bien-être du patient doit être un principe éthique fondamental pour le thérapeute.
Par exemple, les personnes ayant vécu des traumatismes pré-verbaux ou des états dissociés peuvent nécessiter un temps plus long et une approche plus respectueuse de leur construction identitaire. Pour modifier un comportement ou une problématique, l'approche des "petits pas" s'avère souvent plus bénéfique, sécurisante et durable. Le mouvement initié doit être adapté aux capacités et à l'appropriation de l'aide par le patient, afin qu'il puisse atteindre son plein potentiel.
Liberté et autonomie : La thérapie brève, axée sur les solutions, vise à promouvoir la responsabilité, la liberté et l'autonomie du patient. La capacité de déterminer ce qui doit changer appartient exclusivement au demandeur d'aide, en fonction de ses aspirations de vie et de ses relations familiales, sociales et professionnelles. La personne bénéficiant de l'accompagnement est donc encouragée à être proactive, bien qu'elle soit guidée et soutenue dans ses changements. La thérapie brève part du principe que chaque individu possède les ressources internes nécessaires pour progresser et améliorer son bien-être psychologique.
Cependant, la résolution des problématiques se réalise dans le cadre d'une interaction sécurisée en thérapie. Les alternatives aux difficultés rencontrées par le patient émergent au sein d'une relation thérapeutique spécifique, propice aux changements de perception, de compréhension et de sensations.
Cette approche postule que les troubles individuels découlent de l'interaction entre l'individu et son environnement externe (famille, entourage : approche systémique) ou interne (différentes parties de soi). C'est en expérimentant quelque chose de différent que la personne peut rompre avec les schémas problématiques ou les tentatives de solutions inefficaces.
L’'accompagnement en thérapie brève :
Il se concentre sur l'exploration d'alternatives nouvelles directement dans le présent, sans nécessairement revisiter le passé. Les longues analyses du passé ne sont pas au cœur du processus thérapeutique. En déconstruisant les schémas "pathologiques" ou inadaptés, la personne retrouve la souplesse nécessaire pour mieux faire face aux situations conflictuelles ou problématiques.
Cette approche confie donc au patient la responsabilité de son propre succès et de sa transformation, tandis qu'elle assigne au thérapeute le rôle de catalyseur du moindre mouvement vers l'avant. L'être humain évolue, même dans le silence, pourvu qu'il se sente écouté et reconnu dans son existence.